Ça y est, vous venez de finir votre premier livre et vous comptez vous attaquer à la relecture de votre roman… Vous consultez les conseils qui circulent sur le web pour savoir comment vous y prendre et vous apprenez qu’il est préférable de « laisser reposer » votre manuscrit quelque temps avant de le reprendre.
Mais ce conseil est-il réellement judicieux ? Et surtout, est-ce qu’il n’occulte pas l’essentiel ?
Zoom sur ce dont on ne parle jamais : la nécessité d’anticiper le temps de relecture d’un roman.
Prendre du recul ne suffit pas pour une relecture de roman efficace
Si une relecture « à chaud » est toujours catastrophique, il ne faut pas non plus s’attendre à des miracles en faisant l’inverse.
En effet, il y a certaines réalités à garder à l’esprit :
- La correction prend toujours beaucoup de temps, car il y a de nombreux paramètres à analyser : l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, le style…
- Certaines lacunes, dont vous n’avez pas conscience, risquent de vous jouer des tours. Il est très difficile d’analyser ses propres écrits : au-delà des fautes de français, il peut aussi y avoir des erreurs typographiques (ponctuations et espaces), des lourdeurs au niveau du style…
- Les coquilles que vous pouvez laisser passer peuvent être rédhibitoires et anéantir votre légitimité auprès des lecteurs (en auto-édition) ou de la maison d’édition.
C’est pour cela que faire appel à un correcteur professionnel ne doit jamais être vu comme une dépense. Il s’agit plutôt d’un investissement accessible qui vous aide à mettre toutes les chances de votre côté pour réaliser votre rêve.
N’oubliez jamais l’essentiel : en tant qu’auteur.e, c’est à vous de convaincre l’éditeur du potentiel de votre livre. Si vous envoyez un roman non abouti ou truffé de fautes en espérant que la maison d’édition vous indique comment l’améliorer, il ne sera probablement jamais publié…
Publier le livre au bon moment
Pour faire connaître votre roman, vous avez deux options :
- L’auto-édition,
- L’envoi de votre manuscrit à des éditeurs.
Or dans les deux cas, il peut s’écouler une longue période entre le moment où le livre est achevé et celui où il est publié.
Les éditeurs
Comptez 4 à 6 mois en moyenne avant de recevoir une réponse (positive ou négative) d’une maison d’édition. Les plus prestigieuses (Grasset, Flammarion, Gallimard…) reçoivent en effet une centaine de manuscrits chaque semaine, tous examinés par un comité de lecture ou des lecteurs indépendants. Après un premier écrémage, chaque livre retenu est ensuite relu avec attention.
Si votre roman est sélectionné, il faut ensuite signer un contrat, corriger le manuscrit, valider sa version définitive, puis choisir le titre et la couverture. Ensuite, il faut attendre encore de longs mois pour qu’il soit publié car il faudra lui trouver une place dans l’agenda éditorial.
Concrètement, cela signifie que plus vous consacrez de temps à la relecture de votre roman, plus vous différez sa date de sortie !
L’auto-édition
En auto-édition, anticiper le travail de correction est primordial car la date de sortie du livre doit être choisie avec soin.
Ainsi, surtout pour un premier roman, il y a tout un travail de fond à mener pour construire votre crédibilité auprès de vos futurs lecteurs. Cela suppose donc de démarcher des blogueurs, de présenter votre livre en avant-première à des libraires, de le proposer à des concours littéraires… L’objectif est de donner un maximum de visibilité au lancement du livre quelques mois plus tard.
Donc là encore, n’oubliez pas que la correction d’un manuscrit est très chronophage. Vous risquez donc de perdre un temps précieux qui pourrait être alloué à des tâches plus productives.