Si vous ne faites pas corriger vos textes par un professionnel, gare aux coquilles préjudiciables !
Votre bonne volonté ne sera pas suffisante pour débusquer toutes les erreurs. Être bon(ne) en orthographe non plus.
Tapi dans l’ombre, confortablement installé à l’intérieur de vous, il y a en effet un trouble-fête avec lequel il faut apprendre à composer : votre cerveau.
1) Votre cerveau n’aime pas les tâches ennuyeuses
Savez-vous pourquoi votre motivation s’effondre dès qu’il s’agit de vous atteler à la correction de vos textes ? Ce phénomène n’a rien d’exceptionnel. Pour se sentir bien, votre cerveau a besoin de nouveauté, de plaisir et de défis.
Or, pour la plupart des personnes, corriger un texte est synonyme d’ennui. Il faut lire et relire le document, effectuer des modifications, puis recommencer plusieurs fois. Votre cerveau va donc chercher à vous attirer vers des actions plus ludiques et épanouissantes. C’est pour cela que, sans en avoir conscience, vous vous retrouvez à consulter Facebook ou à rêver à vos prochaines vacances.
Cette distraction va être fatale à la qualité de relecture de vos documents !
2) Votre cerveau a besoin de repos
Savez-vous que votre cerveau engloutit, pour son seul fonctionnement, 20 % de l’énergie dépensée chaque jour ?
Plus les tâches effectuées sont complexes, plus il va avoir besoin d’énergie et de repos. Or, écrire un roman ou rédiger un mémoire suppose de longues heures de travail. Votre capacité de concentration va être mise à rude épreuve.
Pourtant, il y a un piège : la fatigue n’est généralement pas immédiatement perceptible. Comme avec la soif, lorsque vous l’éprouvez, il est déjà trop tard : cette sensation est une sorte de « signal d’alarme » pour vous indiquer la tâche à effectuer en urgence (en l’occurrence : vous reposer).
Dans ce contexte, vous devez garder deux règles fondamentales à l’esprit :
- Observez et quantifiez votre capacité à travailler dans de bonnes conditions. Lorsque votre nombre d’heures idéal est atteint, arrêtez-vous.
- Octroyez-vous plusieurs petites pauses.
- Si vous êtes fatigué(e), ne continuez pas de corriger vos textes. Si vous le faites, vous allez oublier de nombreuses erreurs.
3) Votre cerveau ne sait pas lire correctement sur écran
Quand vous lisez sur un écran, votre cerveau a tendance à « scanner » l’information. La lecture est discontinue et fragmentée.
À l’inverse, la lecture sur papier est linéaire et implique une attention approfondie.
Par conséquent, à chaque fois que vous procédez à la correction de vos textes sur écran, vous laissez passer des coquilles. Mais qui va réellement prendre le temps d’imprimer son roman ou son mémoire, de le corriger et de l’annoter, puis de recommencer ainsi plusieurs fois ?
N’oubliez pas qu’il faut débusquer, en plus des erreurs d’orthographe, toutes les fautes de syntaxe, de grammaire et de style.
Quelques exemples qui illustrent bien la puissance d’inattention du cerveau
- En Australie, la Banque centrale a imprimé 46 millions de billets de 50 dollars contenant une faute d’orthographe à 3 endroits.
- Meghan Markle et le Prince Harry ont déclenché un énorme tollé en Angleterre pour avoir oublié de corriger un texte avant de le publier sur Instagram. On ne badine pas Outre-Manche avec l’orthographe du compte officiel du Duc et de la Duchesse de Sussex !
- En France, à l’église Saint-Sulpice pour l’hommage à Jacques Chirac, le carton indiquant la place de madame Giscard d’Estaing comportait une jolie coquille : son prénom Anne-Aymone était orthographié « Anémone ».